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Julien Mahé : « Un honneur pour moi de coacher la Belgique »

Belgian Lions - Le nouveau sélectionneur des Belgian Lions se prépare pour la première fenêtre internationale, face à son pays, la France, et la Hongrie.
Julien Mahé : « Un honneur pour moi de coacher la Belgique »

Julien Mahé et Loïc Schwartz ont travaillé ensemble à Saint-Quentin !

Crédit photo : Julie Dumélié

A quelques jours de la grande première de Julien Mahé à la tête des Lions, nos cousins de BeBasket France se sont entretenus avec le nouveau sélectionneur. L’occasion aussi pour nous de souffler quelques questions à nos collègues. Morceaux choisis de l’interview.

Sur la découverte du métier de sélectionneur

C’est un saut dans l’inconnu pour moi, mais je le vis déjà depuis quelques semaines. Il y a eu très peu de temps entre ma nomination et cette première fenêtre donc il a fallu aller très vite pour nommer un staff, sélectionner 14 joueurs. Nanterre occupait le principal de mes journées mais cela fait déjà quelques temps que je suis dans le costume. 

Sur le processus de recrutement

Par l’intermédiaire de Jacques Stas, ils m’ont appelé quand ils ont décidé d’opérer un changement au niveau du sélectionneur. Il y a eu ensuite un processus de recrutement, qui a été un peu long : j’ai fait plusieurs entretiens pour en arriver là. J’étais intéressé de toute façon car c’est une fierté et un honneur de pouvoir être coach d’une équipe nationale. Surtout de la Belgique, un pays que je connais bien. D’abord parce que j’ai habité juste à côté pendant sept ans en vivant à Dunkerque. J’y allais régulièrement, soit à titre personnel, soit pour aller voir des matchs : j’allais scouter des joueurs, découvrir différentes salles en Belgique. J’allais voir très souvent des matchs de playoffs ou des matchs de Coupe d’Europe à Ostende. C’est un championnat qui ne m’est pas indifférent. J’ai aussi eu la chance de coacher des joueurs belges, comme Quentin Serron et Loïc Schwartz, avec qui j’ai eu une relation très spéciale. Ce sont deux très bons mecs.

Je n’étais pas particulièrement à la recherche de ça. Tu vas en fonction des opportunités qu’on t’offre… Je ne l’aurais pas fait pour n’importe qui. Ça reste particulier pour moi de le faire dans un autre pays que la France, car je suis évidemment attaché à mon pays. Mais la Belgique résonne en moi, comme un pays dont je suis proche. Quand on me l’a proposé, j’ai trouvé le challenge très excitant. À titre personnel, ce sera une façon de se remettre en question, car tu t’obliges à une efficacité incroyable. 

Sur le manque de temps

En quatre jours, il va falloir travailler avec des joueurs que je n’ai jamais connus, au sein d’un groupe qui n’a que très peu de continuité par rapport à l’EuroBasket, pour jouer la France sans filet le vendredi. Waouh, là, c’est inédit pour moi ! J’ai souvent besoin de temps pour mettre en place les choses donc ça m’oblige à une remise en question pour être hyper concis. Ça va être un énorme challenge. 

« Pour moi, c’était une évidence de travailler avec des coachs belges, pour leur connaissance du basket local, mais aussi pour leur expérience internationale  »

Julien Mahé, sélectionneur des Belgian Lions

Sur sa relation avec Loïc Schwartz

On a effectivement une relation particulière avec Loïc depuis plusieurs années… Je ne suis pas surpris qu’il ait soufflé mon nom quand on lui a peut-être demandé son avis. J’ai surtout trouvé intéressant d’avoir pu discuter avec certains joueurs cadres sur le processus de recrutement. Qu’ils soient un peu associés dans les discushttps://www.bebasket.be/terrible-nouvelle-pour-hans-vanwijn-blesse-au-tendon-dachillesions préalables à la signature, j’ai trouvé ça très bien. Ça m’a permis de faire connaissance avec certains, de confirmer l’intérêt qu’on avait à travailler ensemble. 

Sur sa première présélection

On m’a fourni une liste de 27-28 noms. J’en connaissais déjà pas mal, et j’ai appris à connaître un tout autre vivier car il y a eu des forfaits… J’ai été aidé très vite par Lionel Bosco et Frédéric Wilmot, qui seront mes adjoints. Notre début de collaboration a été intense et très encourageant. Pour moi, c’était une évidence de travailler avec des coachs belges, pour leur connaissance du basket local, mais aussi d’avoir une expérience internationale. Frédéric Wilmot a déjà été assistant en sélection, l’est à Charleroi : son apport est de suite évident. Quant à Lionel Bosco, il est maintenant adjoint en Allemagne à Bonn depuis trois ans et a quasiment 100 sélections en tant que joueur. 

Sur les absences et les forfaits

On a connu plusieurs types de forfait, hélas. Pour un petit pays comme la Belgique, le réservoir de joueurs n’est pas infini. J’ai d’abord une grande pensée pour Hans Vanwijn, on avait parlé ensemble, il était très motivé pour venir et il s’est fait une rupture du tendon d’Achille alors qu’il avait très bien démarré en Turquie. C’est un forfait majeur pour nous, comme celui de Manu Lecomte. Ensuite, il y a le cas particulier de Jean-Marc Mwema : il a tellement donné pour l’équipe nationale que je respecte complètement sa décision d’arrêter à son âge.  Malheureusement, il y a un troisième type de forfait, pour d’autres joueurs, qui est plus en fonction des états physiques de chacun, qui préfèrent privilégier leur club à la sélection pour cette fenêtre-là. C’est bien plus dommageable, mais c’est ainsi.

Sur son groupe

Je suis très heureux d’avoir les garçons qui seront là cette semaine avec nous. Ils sont extrêmement motivés, enthousiastes. On offre aussi des premières sélections à plusieurs joueurs, c’est super. Dans une fenêtre aussi courte, le principal sera d’avoir de l’énergie et de l’enthousiasme pour prendre du plaisir ensemble. Pour ça, il faut avoir des joueurs motivés à 100%. Il faut donc se concentrer sur ceux qui sont là, sur ceux qui ont vraiment envie de donner le maximum pour représenter leur pays. À nous d’offrir le meilleur visage possible.

Sur Ajay Mitchell et Toumani Camara

J’ai été très accaparé, pour l’instant, par la construction de cette équipe de novembre. Je n’ai pas encore pu parler ni à Ajay Mitchell, ni à Toumani Camara. Entre novembre et février, on aura un peu plus de temps pour préparer l’avenir. Et dans la préparation de l’avenir, il y a évidemment la relation avec les deux joueurs NBA. Elle se fera rapidement, fin 2025 ou début 2026. Jusqu’ici, la priorité absolue était de créer une équipe pour cette fenêtre. J’ai évidemment commencé à les suivre et il est certain que ça reste des garçons sur lesquels on a envie de compter l’été prochain.

« Entre novembre et février, on aura un peu plus de temps pour préparer l’avenir. Et dans la préparation de l’avenir, il y a évidemment la relation avec Ajay Mitchell et Toumani Camara  »

Julien Mahé, sélectionneur des Belgian Lions

Sur les objectifs pour cette première fenêtre internationale

L’idée est de créer une identité. Si on me fait venir, c’est aussi pour que j’apporte le basket que j’aime faire. J’aimerais évidemment que ce soit très collectif et qu’on défende dur. Mais mon job est aussi de m’adapter aux qualités des joueurs qu’on a entre les mains. À moi de les mettre en valeur, des deux côtés du terrain. Ce que j’attends est une cohésion très forte, un vrai collectif, une équipe qui se bat sur tous les ballons, qui a envie de faire quelque chose ensemble. On va essayer de créer ça. Mais je n’ai pas encore vu les joueurs (entretien réalisé dimanche midi, ndlr), vous imaginez ?! On va partir de zéro !

L’un des mots clefs de la semaine, c’est « adaptation ». Avec le staff, il va falloir être hyper-adaptable, d’abord vis-à-vis du niveau de forme de chacun. Et ensuite arriver à trouver un langage commun le plus rapidement possible. On a des idées mais entre les idées d’aujourd’hui et ce qui sera sur le terrain vendredi, je pense qu’il y a une différence…

Sportivement, l’idée est de faire au mieux pour cette fenêtre. Elle va être très difficile et pourtant, le deuxième match à Mons sera très important pour nous contre la Hongrie. Il faut terminer dans les trois premiers. Après, on aura un back-to-back loin d’être simple contre la Finlande en février puis la France l’été prochain qui se présentera certainement avec une toute autre équipe. La réception de la Hongrie est déjà cruciale.

Sur le premier match contre la France

Oui, on dira que c’est original (il rit). En fait, je n’étais pas du tout au courant au début. On m’a dit lors d’un entretien que mon premier match serait en France contre l’équipe de France. C’est un beau clin d’œil. C’est sûr que c’est particulier car on ne s’attend pas à jouer contre son pays. Ça va être une expérience très spéciale. Pendant 40 minutes, il est évident que ma concentration sera exclusivement sur le fait de réaliser le maximum pour la Belgique. Mais oui, c’est particulier, je connais plutôt bien la plupart des joueurs… J’en ai deux qui font partie de mon effectif actuel (Benjamin Sene et Mathis Dossou-Yovo), mon kiné (Nicolas Barth) dans le staff des Bleus, mon directeur sportif (Pascal Donnadieu) qui est le conseiller de l’équipe de France (il rit). Ça fait beaucoup de choses qui amènent des particularités sur ce match-là.

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