Noé Botuli: « A Weert, j’ai trouvé un endroit où je pouvais me développer »

Vendredi soir, le Spirou s’en est sorti de justesse face à Basketbal Academie Limburg (82-80). Et c’est un ancien de la maison qui a bien failli jouer un mauvais tour à ses anciens coéquipiers. En fusion et totalement inarrêtable en pénétration, Noé Botuli était le bourreau des Carolos en première mi-temps. 17 points en 20 minutes, un volume de jeu impressionnant,… c’est un tout autre joueur qui a débarqué au Dôme, dans un environnement qu’il connaît encore très bien. « C’était excitant de revenir dans un lieu où j’ai passé trois ans de ma vie, avoue-t-il. J’ai revu pas mal de têtes que je connaissais comme le coaching staff mais également des gars comme Nathan Kuta, Milan Samardzic et Marlon Makwa avec qui j’ai joué. »

C’est donc sans la moindre appréhension qu’il a abordé ce match toujours spécial pour lui. « J’étais juste excité de jouer ce match. Maintenant, on est tombé sur une grosse équipe. Il nous manque encore ce petit truc pour faire la différence et passer devant mais on continue de travailler pour y arriver. »

« J’ai toujours été un joueur offensif mais à Charleroi, ce n’était pas mon rôle »

Noé Botuli, joueur de Basketbal Academie Limburg

S’il garde cette modestie que tout le monde lui connaît, « ce n’était pas mon meilleur match car je n’ai pas été constant. En deuxième mi-temps, j’étais down et si j’avais été meilleur, on aurait peut-être gagné », Noé Botuli peut être crédité d’une prestation quatre étoiles.

Et ceux qui pensaient qu’il était destiné à être uniquement un chien de garde défensif ont découvert le « nouveau » Noé Botuli vendredi soir. « J’ai toujours été un joueur offensif mais à Charleroi, ce n’était pas mon rôle. Il me fallait un endroit où je pouvais me développer et c’est pour cela que je suis parti à Weert. Le coach m’a permis de développer mon potentiel offensif mais je savais que j’avais ça en moi. »

Et c’est donc sans le moindre regret qu’il a rejoint les Pays-Bas il y a deux ans. « Je suis encore jeune et le principal pour moi, c’est d’avoir l’opportunité de pouvoir me développer. C’est important à mes yeux de jouer (NdlR: il passe près de 30 minutes de moyenne sur les parquets). Je me sens très bien ici et c’est aussi une fierté pour nous d’être l’équipe la plus jeune du championnat et d’avoir réussi à décrocher notre ticket pour l’Elite Gold. »

Un championnat néerlandais qu’il découvre et décrypte. « Le niveau belge est au-dessus, avoue-t-il. C’est plus physique et il y a plus de joueurs de qualité. Maintenant, aux Pays-Bas, quand on prend le Top 3-4, là, c’est comparable au niveau belge. »

Un rêve de NBA toujours bien présent

A 23 ans, Noé Botuli reste un jeune joueur ambitieux et il ne s’en cache pas. « Je veux continuer ma carrière en passant les étapes les unes après les autres. Mais j’ai envie de partir à l’étranger. C’est là que je vois la suite de ma carrière. Mais actuellement, je suis focus à 100% sur cette deuxième partie de saison. » 

Avant un retour en Belgique? « Pourquoi pas, on ne connaît pas l’avenir. Mais mon rêve, c’est la NBA ou l’Euroleague. Je ne m’en suis jamais caché et c’est ce que je vise. J’ai toujours cru en moi et je pense que je peux y arriver. Je vais tout faire pour en tout cas », conclut Noé Botuli.