Preview Top Division Women : Malines encore au-dessus de la mêlée, Braine et Namur en outsiders ?

Cate Reese sera l’un des fers de lance de Malines, favori à sa propre succession
A l’aube de la nouvelle saison de Top Division Women, les favoris au titre n’ont a priori pas changé. Le paysage du championnat a tout de même connu quelques évolutions. Fred Dusart, entraîneur de Braine, et Phivos Livaditis, nouveau coach de Namur, font un petit état des lieux avant le début des hostilités ce samedi.
L(es) équipe(s) à battre
Sans surprise, le triple champion en titre malinois revient en tant que favori à sa propre succession. « Elles n’ont changé que deux joueuses majeurs, Elina Aarnisalo et Paula Strautmane« , analyse Dusart, qui sera avec Braine sans doute le concurrent principal des Kangoeroes. « Cela sera une équipe très physique », complète Livaditis. Les joueuses d’Arvid Diels pourront toujours compter sur Cate Reese pour incarner cette domination, et ont en plus débauché la meneuse portugaise Carolina Rodrigues du côté de Namur. La jeune Annie Kibedi, aperçue en play-offs et forte d’un EuroBasket U16 flamboyant, pourrait également prendre une nouvelle dimension. Les coéquipières d’Heleen Nauwelaers seront toutefois privés presque toute la saison de Laure Résimont (ligaments croisés), une perte considérable pour l’équipe.
Et justement, Braine, mais aussi Namur, pourraient être les premières formations à en profiter. Si les Kangoeroes restent les favorites numéro 1, les deux formations wallonnes ont les armes pour les perturber. Du côté de Namur, les objectifs sont clairs : « Atteindre au moins la finale en play-offs et en Coupe, finir au moins troisièmes en régulière pour accrocher la place en EuroCoupe », confirme Phivos Livaditis. L’ancien assistant-coach du Brussels revendique une identité de jeu claire pour parvenir à ses fins : « On a à cœur de mettre en place notre style, basé sur de la vitesse et du shoot, différent de ce que l’on voit dans les autres grosses cylindrées belges ».
Malgré un effectif très remanié et une préparation tronqué, Braine n’est pas en reste. Les troupes de Fred Dusart compteront sur l’enchaînement des matches pour créer un vécu commun et des repères collectifs au fil de la saison : « Actuellement je ne suis pas en mesure d’évaluer mon effectif, mais le niveau que l’on a aujourd’hui est très éloigné de celui que l’on aura en play-offs », explique le Français. « Si l’on arrive en finale, et déjà en play-offs, avec un effectif complet, on peut faire quelque chose ». Comme remporter le premier titre des Castors depuis 2020 ?
« On se méfie de tout le monde, des équipes peuvent nous surprendre sur un match »
Fred Dusart, entraîneur des Castors Braine.
Des outsiders et des surprises ?
Bien sûr, sans avoir vu la moindre rencontre officielle, difficile de se faire un avis sur les forces en présence, et encore moins sur les dynamiques de chaque équipe. Fred Dusart et Phivos Livaditis, eux, ont déjà leur idée sur les poils à gratter potentiels. Les deux entraîneurs voient dans les Phantoms Boom un collectif capable de jouer les trouble-fêtes : « Elles visent clairement une place dans les trois meilleures équipes du pays », prévient Livaditis. « Elles développent beaucoup de jeunes », abonde Dusart. Ce dernier paramètre pourrait être le revers de la médaille pour la formation coachée par Philip Wolk, mais les partenaires de Sam van Buggenhout ont les moyens de proposer un basket très qualitatif.
« On voit un noyau de quatre équipes qui se démarque, après on se méfie de tout le monde, des équipes comme Waregem peuvent nous surprendre sur un match », prévient Fred Dusart, comme pour maintenir ses joueuses en alerte. Mais les deux nouvelles équipes de Top Division, Amon Jeugd Gentson et LDP Donza, sont aussi des inconnues à gérer pour les formations de l’élite : « J’ai agréablement été surpris du basket proposé par Gentson », témoigne Phivos Livaditis, histoire de rappeler que pour toute équipe ambitieuse, personne n’est à prendre à la légère.

Des révélations ?
Un championnat comme celui de Belgique, qui a tendance à se renouveler énormément, est sur le papier propice au développement des jeunes pousses, notamment locales. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs pu montré leur valeur lors d’un été 2024 riche pour les sélections nationales de jeunes. Aussi la place occupée par Nastja Claessens, qui a quitté Braine pour San Sebastian (Espagne) cet été, pourrait ne pas rester longtemps vacante.
Du côté de Malines, outre Kibedi (16 ans), sa coéquipière en U16, Laura Vilcinskas (16 ans), a les moyens de créer la surprise dans la rotation intérieure. Fred Dusart, qui a mené les sélections U20 et U16 des Young Cats cet été, gardera un œil sur ses anciennes protégées, à commencer par Sam Daelemans (19 ans), qu’il aura sous ses ordres du côté de Braine. En dehors de ses troupes, le technicien de 46 ans ne tarit pas d’éloges sur la Carolo Valentine Cambioli (20 ans) : « Elle a fait une excellente saison, elle sera plus scoutée, cela va être intéressant de voir comment elle confirme ».
Sans surprise, Livaditis prêche aussi pour sa paroisse : « Je pense que Camille Boosten (20 ans) sera une surprise pour beaucoup, et que Julia Franquin (21 ans) peut se positionner comme la future pivot de l’équipe nationale ». Là encore, l’entraîneur passé par la Suisse la saison passée ne manque pas de glisser un mot sur un trio de Liégeoises qu’il juge prometteur : Imane Hajila (22 ans), Aliyah Kenny (20 ans) et surtout Marine Cop (18 ans). « Elle va être très responsabilisée à Liège, elle a tout pour devenir une grande intérieure », dit-il au sujet de l’internationale U18, également été surclassée chez les U20 cette année. Coéquipière de Cop et de Daelemans en U20, la joueuse de Waregem Alicia Courthiau (18 ans) fait également partie des potentielles révélations.
Mais les futures pépites de notre championnat ne sont pas seulement les jeunes Belges issus de la formation. La Suissesse Lin Schwarz (21 ans) a rejoint Braine cet été en provenance de Namur, avec la lourde tâche de compenser le départ de Nastja Claessens. « Je suis très intrigué par son arrivée. Je pense qu’elle va avoir un rôle important », nous confie son entraîneur à son sujet. Du côté de Namur justement, c’est l’arrivée de l’Américaine Abbey Hsu (23 ans), draftée en 34ème position cette année, qui pourrait faire des étincelles. Livaditis, qui l’aura sous ses ordres pour sa première saison pro, n’attend rien de moins qu’une « explosion » pour celle qui « a un potentiel WNBA incroyable ».
Le cru 2024-25 de la Top Divison Women ne manquera pas de choses intéressantes à suivre, et ça commence dès ce samedi !
Equipes engagées :
- Phantoms Boom
- Castors Braine
- BB Brunehaut
- Spirou Ladies Charleroi
- Amon Jeud Gentson
- Kortrijk Spurs
- LDP Donza
- Liège Panthers
- Basket Lummen
- Kangoeroes Mechelen
- Basket Namur Capitale
- Basket Waregem
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