Pierre-Antoine Gillet : « En finale, il faut toujours donner plus que d’habitude »

Ostende a remporté sa 21e Coupe de Belgique ce dimanche soir à domicile, en venant à bout des Bears (67-58). Avec 17 points, Pierre-Antoine Gillet a logiquement été élu MVP de la rencontre. Pourtant, le capitaine des Côtiers n’était pas présent en conférence de presse. Et pour cause : « J’ai été recousu, j’ai eu deux points de suture à l’arcade », sourit-il le lendemain. « Dans les deux dernières minutes, je vais au rebond et je prends un coup de coupe, ça a pas mal saigné quand même ». 

Une fête plutôt calme
Un petit coup d’aiguille qui ne l’a pas empêché de célébrer ce titre. Mais calmement. « C’est un peu particulier à Ostende, on a un peu de mal à célébrer. Je pense que maintenant, nous avons un peu l’obligation de gagner une finale. Et c’est un peu normal. Du coup, la célébration n’est pas ce qu’elle devrait être malheureusement ». L’équipe a ainsi fêté cela sans grandes fioritures, d’autant que la bande à Dario Gjergja se déplace déjà à Anvers en championnat ce mercredi ! « On prépare déjà ce match, même si on a eu congé ce lundi. J’ai demandé au coach hier et il l’a accepté, ce n’était pas prévu ». Si les célébrations n’ont pas été grandioses, on lui fait pourtant remarquer que c’est la première fois depuis 2021 qu’Ostende remporte la Coupe. « Oui cela faisait 4 ans qu’on ne l’avait plus gagné et peut-être que c’est un peu ma faute. Je ne suis pas super extravagant et en tant que capitaine, j’aurais peut-être dû pousser. Mais on a bien célébré devant nos supporters, même si le match n’était pas spectaculaire. Il était digne d’une finale ».

Une rencontre bien gérée
La finale était un match intense, défensif, et avec peu d’adresse, surtout côté louvaniste. « On a fait un gros boulot sur les joueurs principaux, comme Wen Mukubu et Noah Freidel, même s’il met pas mal de points. Eux ont joué une défense qui ne nous plaisait pas et qu’on attendait pas forcément à ce moment-là. Mais on a pu contrôler le match, ne pas laisser de shoots et de paniers trop faciles », continue le capitaine. Ce qui a changé aussi la physionomie de la rencontre, c’est le début de rencontre : 15-1 ! « Oui c’est vrai, on a aussi eu la chance qu’ils ratent énormément de lancers-francs (16/31). On gagne de 9 points, ils en ratent 15″. Jouer à domicile a aussi un atout… qui aurait pu être contre-productif. « J’appréhendais un peu le début de match. Soit ça se passait comme on l’a vu, soit on subissait une pression de jouer chez nous. Mais on a vraiment été en confiance ! Ce genre de matchs, cela passe par l’énergie et l’effort et oui, les fans nous poussent à faire plus. Même si personnellement, je suis tellement concentré que je ne fais pas toujours attention à ce qu’il se passe autour de moi », explique-t-il.

Un MVP « surpris »
Sur le podium avant de soulever la Coupe avec tous ses coéquipiers, le capitaine semblait surpris d’avoir été choisi comme MVP. « Je pense qu’il y avait d’autres joueurs comme Simon Buysse ou Timmy Allen, qui ont aussi fait un gros match. Le MVP est basé sur les stats et l’efficacité et je ne savais pas qui en avait le plus parmi nous trois ». D’où sa petite surprise, même si c’était une décision somme toute logique vu son intensité, en attaque comme en défense. Une grosse performance : « Je savais qu’en finale, il fallait donner plus que d’habitude. En tant que capitaine et joueur un peu plus expérimenté, je devais montrer la voie. Sur un match comme une finale, ce sont les détails qui comptent : l’envie, le fait de gagner un ballon, se jeter au sol… cela pousse les autres à le faire. Et offensivement, c’était le bon moment pour que mes shoots rentrent. Je n’ai pas eu beaucoup de réussite offensivement depuis mon retour (NDLR : 1/14 en championnat depuis son retour !). Et j’ai beaucoup travaillé pour revenir et avoir une meilleure adresse ». Pierre-Antoine Gillet confie ainsi avoir fait des séances de shoot individuelles en situation de match et en mouvement.

Un gros boost de confiance
Ce titre est dans tous les cas un grand boost de confiance pour une équipe qui se cherche encore un peu. « Oui bien sûr. C’est une saison particulière avec beaucoup d’arrivées et de départs. Nous sommes en mars et on n’a toujours pas d’équipe définitive. On recherche peut-être encore un joueur ». Gagner un trophée fait en tout cas toujours du bien : « Cela prouve aussi que même avec une jeune équipe, on peut gérer ce genre de match, et c’est de bonne augure pour la suite ». Le capitaine veut garder la première place au classement et l’avantage en playoffs : « Cela va être compliqué car la dernière partie de la saison est la plus dure, avec un gros mois d’avril et plusieurs déplacements ». Les Côtiers enchainent en effet trois déplacements à Courtrai, Limburg et à Malines avant d’accueillir le Brussels. D’ici là, il y a d’abord le déplacement à Anvers ce mercredi.

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