EuroBasket U20 H : Jean-Marc Jaumin « Notre force, c’est notre état d’esprit »

Le sélectionneur national mise sur l’esprit du groupe
Un an après une performance historique en Division A de l’EuroBasket U20 (quatrième), la sélection belge revient avec un visage bien différent. Jean-Marc Jaumin, à la tête de l’équipe, a conscience des limites de son groupe, mais ne part pas pour autant résigné.
Forme
Pour préparer au mieux la compétition, l’ancien sélectionneur des U18 a vu les choses en grand. Un déplacement en Turquie pour une tournée de quatre rencontres au cour desquelles les Lionceaux allaient notamment se mesurer à l’un de leurs futurs adversaires, mais aussi une double confrontation face au voisin français, l’une des têtes d’affiche du tournoi. A l’arrivée, pas forcément beaucoup de victoires pour Kobe Grymonprez et ses partenaires, mais tout de même la possibilité de prendre la mesure du gratin européen. Et d’emmagasiner, malgré tout, de l’expérience, des automatismes et de la confiance avant les matches qui comptent vraiment.

Forces en présence
L’équipe qui se présente sur les parquets polonais n’a plus grand chose à voir avec celle qui avait failli accrocher un podium en 2023. Les Thijs de Ridder, Xander Pintelon et autres Jo van Buggenhout ont dépassé la limite d’âge. Dans le groupe actuel, seul Kobe Grymonprez a fait partie de l’épopée de l’an passé. Il sera, avec Nathan Missia-Dio, Ayuba Bryant, Noah Meeusen ou encore Adedayo Polet l’un des cadres sur lesquels s’appuiera Jean-Marc Jaumin.
Ces derniers seront d’autant plus attendus que plusieurs joueurs, comme Lukijan Zecevic, Maxime Bilolo (Charleroi), Joe Onyeka (Bruxelles) ou encore Matthew Hodge (Villanova, NCAA) n’ont pas été libérés par leurs équipes respectives. Pas de quoi pour autant affoler le sélectionneur : « On ne va pas pleurer après les absents, je suis tout aussi content du groupe que j’ai cette année ». Celui-ci connaît d’ailleurs bien ses joueurs, puisqu’il avait déjà entraîné une partie d’entre eux chez les U18.
Points forts et axes d’amélioration
Jean-Marc Jaumin reconnaît, avec beaucoup de lucidité, le déficit de qualité intinsèque de son effectif par rapport à d’autres : « On n’a pas le réservoir que possèdent d’autres nations ». Et ce ne sont pas les multiples absences qui améliorent la donne. Il prend en comparaison une nation comme la France qui, même sans ses tout meilleurs jeunes, Victor Wembanyama en tête, aligne une équipe capable de faire partie des favoris.
Cependant, le sélectionneur salue l’état d’esprit et la combativité dont ses joueurs ont fait preuve durant la préparation : « Il y a une excellente alchimie entre les joueurs, ils ont travaillé très dur ». Et confirme sans détour que c’est par là que passera le salut de son équipe dans ce tournoi : « On ne gagnera pas au talent. Notre force, c’est notre état d’esprit ». Et les Lionceaux auront l’occasion d’éprouver très vite leur force mentale.
« Chaque match pour nous est une finale »
Jean-Marc Jaumin
Adversité et objectifs
Les jeunes Belges auront en effet fort à faire dès la phase de poules, puisqu’ils croiseront d’entrée le fer avec la Turquie, avant de jouer l’Espagne pour leur deuxième match, l’un des grands favoris du tournoi. Sur le papier, le troisième match de poule face à la Macédoine du Nord s’annonce plus abordable. Et Jean-Marc Jaumin ne s’y trompe pas : « Le match qu’on ne doit pas rater, c’est le troisième ».
A noter, cependant, que toutes les équipes joueront la phase à élimination directe, et que la phase de groupes ne servira qu’à déterminer les adversaires en phases finales. En huitièmes de finale, les coéquipiers de Noah Meeusen affronteront le Monténégro, la Lituanie, l’Islande ou la Slovénie. Et le sélectionneur de rappeler que dans ce tournoi, « chaque match est une finale ».
Avenir
Pour les plus chanceux de la jeune génération actuelle qui pourraient intégrer la sélection A des Lions à l’avenir, les perspectives sont plus qu’intéressantes. Aux côtés de leurs aînés de la génération 2003, mais aussi d’individualités comme Ajay Mitchell ou Toumani Camara (si les soucis entre l’agent de ce dernier et la fédération trouvent une conclusion), il y aurait moyen d’accomplir de belles choses chez les grands. Mais Jean-Marc Jaumin le rappelle, le plus dur sera d’avoir la possibilité de suffisamment se montrer en amont : « Les jeunes joueurs doivent être bien accompagnés, et surtout recevoir une chance ».
Le sélectionneur regrette en effet le peu d’opportunités au haut niveau pour les jeunes talents du pays : « Avoir des équipes qui jouent pour le résultat, ce n’est pas le meilleur moyen de donner aux jeunes une chance de se développer. On a des athlètes mais il faut leur donner des infrastructures ». Cela évoluera-t-il dans les années à venir ? En attendant, ceci explique peut-être pourquoi des joueurs comme de Ridder, Bryant ou encore Missia-Dio choisissent l’exil pour faire décoller leur jeune carrière.
Calendrier
13/07/2024, 18h00, Turquie – Belgique
14/07/2024, 15h30, Belgique – Espagne
15/07/2024, 18h00, Macédoine – Belgique
Effectif
Guards :
- Evert van Eyck (2005 / 1,81 m / Kangoeroes Mechelen)
- Noah Meeusen (2005 / 1,93 m / BC Ostende)
- Glenn Temmerman (2004 / 1,89 m / Okapi Aalstar)
Forwards :
- Ayuba Bryant (2005 / 2,03 m / JL Bourg, France)
- Ilan Mbessang (2005 / 2,00 m / Royal Waterloo)
- Nathan Missia-Dio (2004 / 1,99 m / Overtime Elite, USA)
- Youssef Nouhi (2005 / 1,93 m / Royal IV Brussels)
- Adedayo Polet (2005 / 1,90 m / Spirou Charleroi)
- Alexander Raedschelders (2005 / 2,00 m / Hubo Limburg United)
Center :
- Len Bastiaenssen (2004 / 1,99 m / Kontich Wolves)
- Kobe Grymonprez (2004 / 2,03 m / Kortrijk Spurs)
- Thibaut Tshienda-Baloji (2004 / 2,08 m / Okapi Aalstar)













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